En 1984, Jean-Marc BOREL, agronome, réunissait quelques personnes à Froideville pour mettre sur pied, dans les villages de la région, des petits groupes décidés à cultiver ensemble un lopin de terre.
Au départ, ces nouveaux «cultivateurs» devaient redécouvrir le travail de la terre fait en commun, en y associant autant que possible les enfants. Le produit de la récolte de blé mis en valeur sous forme de pain, par exemple, devait dégager un bénéfice destiné à soutenir des projets de développement dans des pays moins favorisés que le nôtre.
A Morrens, l’idée s’est concrétisée il y a 20 ans grâce au terrain mis à disposition par Bobby Grüter. Une vingtaine de personnes se sont intéressées à la démarche et c’est ainsi que BLE-PAIN-PROCHAIN récolta au fil des années des carottes, des pommes de terre, des céréales, des tournesols, des courges, des coloquintes et oignons. Si les légumes demandent beaucoup de main-d’œuvre, le blé est par contre cultivé par Claude Chevalley, agriculteur du village.
Mais faut-il encore transformer ce blé en farine, et cette farine en pain et organiser les petits-déjeuners. Il faut de bonnes volontés pour ces rendez-vous des vendredis où l’on doit vaillamment pétrir des dizaines et des dizaines de kilos de farine, puis façonner les pains et les enfourner. Sachez qu’il y a toujours de la place autour du pétrin pour ceux qui seraient tentés par l’expérience !
Avant que le four de Morrens ne soit restauré, c’est à celui de Bottens que petits et grands venaient d’abord mettre la main à la pâte, puis passer de merveilleuse veillées en attendant que cuisent tous ces pains. Le lendemain, il reste encore à organiser la vente et les petits-déjeuners. Et c’est un plaisir d’accueillir les gens du village, grâce à la fidélité desquels ces activités permettent de réaliser un bénéfice d’environ 2’000 CHF.
Avec cet argent, BLE-PAIN peut contribuer à soutenir un centre de nutrition d’enfants au Pérou, ainsi que différents projets d’amélioration des conditions de travail des femmes du Burkina Faso.
Les fournées de mai et septembre sont devenues une tradition sympathique du village.